« Ce que voudraient certains, c’est changer de corps. Ils en voudraient un autre, plus flatteur, plus puissant, plus conforme, plus jeune. Mais jamais la chose n’est possible. On peut changer l’idée que l’on se fait de son corps, on peut arrêter d’humilier son corps, on peut le transformer profondément. Mais faire un échange de corps, c’est impossible. Du début à la fin, nous n’avons qu’un seul corps par vie. L’expérience montre que seule la mort peut débarrasser un propriétaire de son corps. Après, personne ne peut dire où passe le moi qui fut propriétaire d’un corps désormais mort. Les avis divergent sur ce point. »  Qu’est-ce que cela à voir avec le Yoga, me direz-vous ?  Vous l’avez sans doute deviné, le rapport se trouve dans ces mots : « arrêter d’humilier son corps ».  N’est-ce pas le premier enseignement du premier des huit chapitres traitant du Yoga : le respect ?  Et de soi d’abord ?

In « Les saisons du corps » de Thérèse Bertherat